Centre communautaire d’intervention en dépendance

Dépendance

La dépendance peut prendre de nombreuses formes. Les dépendances les plus courantes sont liées à la consommation de drogues et d’alcool, ainsi qu’au jeu de hasard. La consommation problématique de substances est définie comme une utilisation continue de l’alcool ou des drogues (illégales ou légales).

Dépendance aux substances 

On parle de la consommation problématique de substances lorsqu’une personne consomme des drogues ou de l’alcool ou des médicaments d’une manière nuisible qui a des effets négatifs sur sa santé et sa vie. Une surconsommation peut devenir problématique parce qu’elle produit des sensations agréables, comme un sentiment de calme, d’énergie accrue ou d’euphorie, ou qu’elle donne l’impression de planer. Ces sensations peuvent amener la personne à vouloir continuer de consommer des drogues, des médicaments ou de l’alcool.

Une personne qui consomme régulièrement des drogues, des médicaments ou de l’alcool malgré des effets négatifs durables pourrait avoir un trouble lié à la consommation de substances, autrement dit la dépendance.

Le trouble lié à la consommation de substances est un problème doit souvent être traité par un professionnel. Il peut s’accompagner d’une dépendance à la fois psychologique et physique.

Si une personne que vous connaissez a un ou plusieurs des comportements suivant, il se peut qu’elle ait un trouble lié à la consommation de substances.

  • Envies constantes de consommer des drogues, des médicaments ou de l’alcool
  • Recherche compulsive de drogues, de médicaments ou d’alcool
  • Consommation continue malgré des méfaits causés par les drogues, les médicaments ou l’alcool, comme :
  • les effets négatifs sur la santé
  • l’absences de l’école ou du travail
  • une baisse des résultats scolaires
  • l’isolement de ses amis et des membres de sa famille
  • les changements de comportement et d’humeur extrêmes

Dépendance aux jeux

La dépendance aux jeux de hasard et d’argent est le résultat d’un ensemble de facteurs qui, progressivement, peuvent influencer le comportement de la personne qui joue et son rapport au jeu. Ce qui n’était qu’un simple divertissement devient alors un besoin : le jeu n’est plus un jeu…

Les facteurs suivants sont susceptibles d’entrainer une dépendance au jeu :

L’environnement : les possibilités de jouer à proximité de chez soi et chez soi sont multiples : casino ou salon de jeu, appareils de loterie vidéo dans les bars, restaurants et brasseries de quartier, terminaux de dépanneurs ou d’épiceries, sans parler du jeu en ligne…

L’influence d’autres joueurs : Si quelqu’un de votre entourage joue, le risque de s’y mettre aussi est plus grand. On peut être influencé par le discours d’un proche qui pourrait se vanter de ses gains plutôt que de ses pertes.

Le conditionnement et la « fièvre du jeu » : Lorsqu’on commence à jouer aux jeux de hasard et d’argent, on s’expose à une forme de conditionnement. Les récompenses du jeu contribuent au développement d’erreurs de pensée qui modifient la perception et l’expérience de joueur. Ici, le cerveau mémorise plus facilement les gains que les pertes et lors de pertes.

Les prédispositions psychologiques : Plusieurs facteurs psychologiques peuvent contribuer au développement d’une dépendance, que ce soit au jeu ou à d’autres comportements ou substances. En voici quelques exemples :

  • Traumatisme de l’enfance
  • Anxiété, trouble de l’humeur dépressive
  • Émotions réprimées
  • Besoins non satisfaits
  • Situation personnelle, familiale ou professionnelle stressante
  • Difficulté à gérer ses problèmes
  • Etc.

Ces facteurs peuvent créer un déséquilibre émotionnel et ainsi rendre les personnes plus vulnérables à la dépendance au jeu.

L’habitude : Le jeu devrait avant tout être un divertissement. Mais il peut rapidement devenir une habitude, voire une routine. Avec la migration massive vers le jeu en ligne, notamment due à la pandémie de COVID-19, il est d’autant plus difficile de garder le contrôle sur le temps consacré au jeu.

L’appât du gain et la poursuite : Lorsque des habitudes de jeu s’installent, l’appât du gain prend une autre forme et un mécanisme de gestion des dommages apparait : à force d’accumuler des pertes, le désir de poursuivre est motivé par l’envie de « se refaire ». Ainsi, on s’accroche à l’espoir de gagner le gros lot pour résorber toutes les mises perdues, ce qui résulte d’une accumulation croissante de pertes.

L’illusion de contrôler le hasard : Il existe un élément sur lequel nous n’avons aucun pouvoir : le hasard. Avec lui, l’intelligence et l’habileté ne comptent pas. Or, le jeu nous laisse tous impuissants, que nous soyons intelligents ou pas.

Dans les faits, les statistiques sont claires : les probabilités de perdre sont bien plus élevées que celles de gagner. Jouer plus ne vous fera donc pas gagner plus. Si, par exemple, la probabilité de gagner à un jeu est de 1 sur 100, et que vous avez perdu 99 fois, vous ne gagnerez pas forcément la 100e fois. Cette probabilité de 1 sur 100 est remise à zéro à chaque nouvelle partie. Seul le hasard décidera, sans que vous n’y puissiez rien.

Une personne peut avoir des problèmes reliés au jeu si:

  • elle ment dans le but de cacher à ses proches son problème avec les jeux de hasard et d’argent
  • elle veut se « refaire » en croyant que de retourner jouer lui permettra de récupérer l’argent perdu
  • elle emprunte de l’argent à sa famille, à ses amis, à ses collègues ou même à des étrangers, en ne donnant pas nécessairement la vraie raison de ses besoins d’argent. Elle peut également faire payer ses dettes de jeu par les autres, par exemple en utilisant la carte de crédit conjointe ou en réhypothéquant la maison
  • elle est préoccupée par le jeu, elle pense constamment à ses dernières expériences de jeu et à ses prochaines séances. Elle cherche des moyens de se procurer de l’argent pour continuer à jouer
  • elle ne peut pas s’arrêter de jouer, elle joue par besoin et elle devient irritable, impatiente, agitée ou tendue
  • le jeu devient plus important que tout, que sa vie tourne autour du jeu, mettant ainsi en danger ses relations avec sa famille et ses proches, son emploi ou ses possibilités d’études ou de carrière.

Quand devriez-vous demander de l’aide?

  • Santé mentale – La dépendance peut nuire à la santé mentale de bien des façons. Son méfait le plus fréquent est le déclenchement de troubles de l’humeur, de troubles anxieux ou de troubles dépressifs, mais elle peut également accroître le risque de développer un trouble de santé mentale grave, comme une psychose ou la schizophrénie.
  • École – La dépendance peut nuire à la capacité d’étudier, de se concentrer en classe et d’être à jour dans ses devoirs.
  • Travail – Une personne qui ne peut se concentrer en raison de sa dépendance à des substances ou au jeu risque de perdre son emploi.
  • Relations – La dépendance peut créer un environnement où règnent les secrets, les conflits, les bouleversements émotifs et la peur, ce qui peut avoir de graves répercussions sur les relations.
  • Argent – La dépendance coûte cher. Les personnes peuvent avoir de la difficulté à payer leurs factures ou à se procurer les biens essentiels.
  • Humeur – Une personne se sentira bien lorsqu’elle consomme des substances ou joue, mais l’effet de bien-être s’estompera lorsque les effets disparaitront.
  • Sexe – Quelqu’un qui a consommé des substances peut omettre de se protéger lors de relations sexuelles, ce qui pourrait mener à une infection transmissible sexuellement ou à une grossesse non désirée.
  • Problèmes juridiques – La vente ou la possession illégale de drogues peut grandement nuire à l’avenir d’un jeune. S’il est accusé et condamné, le jeune aura un casier judiciaire qui risque de lui compliquer la vie plus tard avec des employeurs potentiels ou lors de ses déplacements à l’extérieur du pays.
  • Santé et sécurité
  • La forte consommation de certaines substances nuit non seulement au cerveau, mais aussi à la santé physique et aux organes comme le foie, les reins et les poumons.
  • De plus, si vous échangez des accessoires facilitant la consommation de drogues ou de médicaments, comme des seringues ou des pipes, vous pourriez avoir un risque accru de contracter une infection transmissible par le sang ou d’autres maladies infectieuses comme l’hépatite C ou le VIH.
  • La conduite avec facultés affaiblies par des drogues ou d’autres substances augmente le risque d’avoir un accident, de se blesser ou de blesser autrui.

Vous connaissez quelqu’un qui vit ou vous-même vivez l’une de ces problématique? N’hésitez pas à communiquer avec nous!

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